Un tableau interactif dans ma classe
Bilan après un an d’utilisation.
J’ai la chance, depuis prés d’un an, de pouvoir disposer de cet outil pédagogique dans mon collège. Je vous propose quelques réflexions suscitées par l’emploi de ce support avec mes élèves. Enseignant de Mathématiques, c’est dans cette discipline que je puiserai la plupart de mes exemples mais vous trouverez d’autres utilisations sur le site privé du collège http://andre.maurois.free.fr
Une première remarque : l’outil permet de faire tout ce qu’on faisait avec le rétroprojecteur ou un vidéo projecteur lié à un ordinateur projetant sur un tableau blanc classique. Le coût d’un tableau blanc interactif est élevé et il est important de cerner ses apports spécifiques. Pour projeter un DVD, ce support ne s’impose pas à moins de démonter les images qui sont proposées. De même, réécrire une information sur une image ou un texte est une manipulation classique du rétroprojecteur.
Disposition de la salle dans mon collège
Le tableau blanc est mis dans une salle de cours banalisée. Les collègues intéressés s’inscrivent sur un planning affiché en salle des profs. Le tableau est fixé au mur (ce qui évite les embûches du pied) et le vidéo projecteur est accroché au plafond. Le tableau blanc interactif est encadré de deux tableaux blancs classiques. L’ordinateur de gestion du tableau est près du tableau, il est bien sûr relié au réseau du collège et à Internet. L’accès au clavier de l’ordinateur doit être facile car il est encore très souvent sollicité.
Une imprimante, une tablette graphique, et un scanner devraient compléter le dispositif surtout pour les phases de création de documents. La conception des cours est longue à la fois pour la mise en place du scénari pédagogique et pour la création des documents numériques qui seront utilisés.
Une utilisation combinée astucieuse du scanner, d’un logiciel graphique (photoImpact 8) et de la capture d’écran permettent un gain de temps considérable et remplace la pauvreté des ressources du logiciel accompagnant le tableau blanc.
Rapport à l’image
Contrairement à l’image analogique, l’image numérique peut exploser en une pluralité d’éléments qu’il est possible de déplacer avec le doigt, de transformer ou de cacher pour donner un sens à une partie de l’image. On peut extraire un élément d’une image et faire travailler les élèves sur un morceau de tableau, d’affiche ou de figure géométrique, isoler une structure puis la replonger dans un univers plus complexe.
Rapport à la vidéo numérique
Ce serait dommage d’utiliser le tableau blanc interactif comme un simple écran de cinéma. Il est certes facile de l’utiliser avec les fonctions classiques d’un magnétoscope mais le signal est numérique ce qui permet à tout moment de le geler et se l’approprier. Une image extraite de la vidéo peut être annotée, découpée, démontée. On peut plaquer une structure (aussi bien pour analyser le cadrage que pour y retrouver une notion mathématique), cacher une partie, ajouter des éléments. La vidéo n’est plus spectacle mais objet d’étude.
Rapport à la technologie : la sauvegarde numérique
L’information est numérique, aussi bien celle préparée pour l’exposé que tout ajout fait avec les élèves. On peut donc garder le cours et tout ce qu’on y a ajouté avec les élèves. Cette technique aide grandement aux retours sur un passage difficile, à la reprise d’une leçon ou à la comparaison de travaux de deux groupes sur un même thème.
Il est possible aussi de publier en temps réel l’évolution du travail, sur papier par impression, et dans les espaces numériques de travail, ce qui permet à l’élève de revoir sur le WEB toutes les annotations ajoutées pendant l’exposé, de reparcourir la démarche du cours.
Le tableau interactif est connecté au réseau du collège et l’ensemble des ressources locales et du WEB est accessible dans la classe sur un grand écran. De plus il est possible de les annoter, de les modifier en temps réel.
Rapport à la compréhension et à la connaissance
Les éléments projetés sur le tableau sont des objets qu’il est possible
Et toutes ces actions se font en temps réel. Elles provoquent chez les élèves des réactions dans leurs analyses de situations et de structuration de leur pensée. L’utilisation du tableau blanc interactif augmente les outils mis à notre disposition pour que les élèves se forgent leurs propres outils d’analyse, de compréhension, de transfert.
Les difficultés rencontrées
Après un an de pratique le temps de préparation de préparation d’une séquence est toujours aussi long, d’une part à cause du manque de souplesse de l’outil de gestion du tableau interactif, d’autre part au peu de recul que j’ai à préparer des cours utilisant les nouvelles ressources offertes, associant à la fois l’interactivité, le temps réel, la manipulation des médias. Glisser, avec un objectif pédagogique, un objet (phrase, figure, élément d’affiche …) sur le tableau n’est pas aussi simple qu’on l’imagine.
Quelques exemples d’utilisation
>Ecrire sur un document existant puis faire une sauvegarde numérique
Le document peut être importé dans le NoteBook par l’imprimante virtuelle
Copie d’élève scannée
Texte numérique
Page WEB
Image numérique tirée d’une vidéo
Le document peut être issu d’un logiciel
Construction géométrique avec Géoflash
Page de tableur
>Créer un document en présence des élèves
Un mot sert de déclencheur et par brain storming les élèves ajoutent leurs idées
>Réorganiser la pensée
Puzzle logique dont les pièces sont à assembler pour rechercher une cohérence
>Analyser une image
L’image peut être scannée, photographiée ou extraite d’une vidéo
On y recherche des lignes de forces, des cohérences, une structure.