Passé l’étonnement devant ce tableau dont j’ignorais l’existence, ma première réflexion a été un retour sur l’évolution de nos pratiques en classe. Jamais je n’aurais pensé, il y a quatre ans lorsque je débutais dans l’enseignement, utiliser un tel outil pédagogique. Je pianotais alors à deux doigts sur un clavier! Cette parenthèse personnelle montrera qu’il n’est point besoin d’être un spécialiste en informatique pour travailler avec le Smartboard.
Il s’agit, pour éviter qu’il ne soit qu’un gadget, de trouver des situations d’enseignement où il pourrait être efficace.
Les instructions officielles préconisent en français la lecture de l’image fixe et de l’image mobile. Il m’a semblé que l’analyse d'un tableau ou d’une photographie pourrait être conduite avantageusement à l’aide du Smartboard, lié au Web.
L’accès à Internet permet en effet un choix d’œuvres beaucoup plus vaste que celui proposé dans les manuels et facilite le travail de comparaison entre différents tableaux d’un peintre ou d’une période. On peut également faire appel à des textes en ligne qui éclairent l’analyse ou à des émissions enregistrées.
L'affichage en haute résolution sur un écran de grande taille permet une restitution de l’image qui se rapproche des couleurs et des dimensions réelles de l’œuvre.
Les logiciels de retouche d’images permettent au professeur préparant sa séance, de fragmenter les images pour en faire une lecture progressive ou de zoomer pour faire apparaître un détail. On peut également fabriquer des puzzles pour les élèves qui doivent établir le rapport entre textes et images dans des tableaux ou des affiches.
Pour éviter que le tableau ne devienne une simple icône ou, pire, une idole devant laquelle les élèves attendraient le moment où ils iraient la toucher du doigt, il est indispensable de les faire également travailler sur papier, par copie d’écran. Le Smartboard motive alors le retour à l’écrit.
Le tableau devrait, plus généralement, permettre aux élèves d’exposer facilement les résultats de leurs travaux et encourager la participation orale.